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Nounlegos

Roman par R. Bigot



DEUXIÈME PARTIE


Cette caisse, presque cubique, présentait une excavation débouchant largement sur deux faces, de sorte que le visage du patient, une fois coiffé, restait apparent à partir des sourcils, les côtés de la figure étaient recouverts, mais deux ouvertures correspondaient aux oreilles ; tout le reste de la tête était enveloppé ; une courroie passant sous le menton assujettissait la boîte, deux espèces de béquilles, réglables en hauteur, permettaient de reporter la presque totalité du poids de l’appareil sur les épaules du patient, de sorte que la tête n’était soumise à aucune pression gênante.

« Détendez vos muscles ; vous ne sentez rien d’insupportable ? Bien. Je vais vous examiner : ce sera peut-être un peu long, si l’appareil vous fatigue, dites-le, nous pourrons faire quelques pauses de repos. »

M. de Landré avait déjà pris place sur son fauteuil. Nounlegos tourna un commutateur placé sur la ligne de prise de courant, puis se plaçant en face de l’autre appareil, devant une visière analogue à celle d’un stéréoscope, visière qu’il incrusta en quelque sorte sur son front, il se mit à manier, de la main gauche une série de manettes disposées sur un petit tableau incliné, pendant que sa main droite saisissait le stylet et prenait appui sur les règles de métal placées sur le cadre maintenant la feuille de papier.

Pendant quelques minutes, aucun mouvement pour ainsi dire ne fut fait par les




SOMMAIRE DE LA PREMIÈRE PARTIE. — Le milliardaire américain A.-H Terrick, sa femme, leurs deux enfants, leur gouvernante ont été assassinés, en des conditions particulièrement mystérieuses, dans l'appartement meublé qu'ils occupaient chez Mme Durand. Entre le moment où le crime a été commis et celui où il a été découvert, un nommé Jeo Helly, resté introuvable, a touché à l’Universel Crédit, un chèque de dix millions de francs signé A.-H. Terrick et parfaitement en règle.

Après les premières constatations, le juge d'instruction, M. de Landré, fait arrêter la bonne Thérèse