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LA BELLE MAGUELONNE.

Et avec ce le roy n'oublia pas que ne mandast tantost ses mires a Lancelot de Valois qui estoit blessé mauvaisement , lesquels y mirent telle dili- gence que en peu de jours fut guery et sain. Quinze jours tint le roy court ouverte pour l'honneur des princes qui estoient venus et tous les jours l'on par- loit grandement de la vaillance de Pierre dont Mague- lonne, quant elle entendoit telles paroles, en estoit fort contente, nonobstant qu'elle n'en fit nul semblant.

��COMMENT PIERRE DEMANDE CONGÉ lO A MAGUELONNE POUR ALLER VOIR SON PERE ET SA MERE.

  • Finie ceste feste chacun des chevaliers et princes

s'en retournèrent en leur terre fort courroucés car ne savoient qui estoit celuy tant jeune chevalier qui 15 si vaillamment s'estoit porté, et qui avoit l'honneur de tant de nobles et puissans chevaliers. Et se mer- veillerent fort quant nul ne le seust onques cognoistre. Et quant ils furent chacun en son pays ils le lou- oient moult grandement mais ne savoient de qui dire 20 si non du chevalier des clefs.

Apres que tout cestuy bruit fut passé Pierre alla voir Maguelonne, car longuement ne pouvoient estre l'un sans l'autre. Et quant furent ensemble fort loua Maguelonne Pierre de ses vaillances et chevaleries. 20

��* f 140.

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