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et ne laisse qu’une place insuffisante au sujet même. Celui-ci n’est traité en réalité qu’au chapitre III, intitulé « le Peuple et la commune », en une centaine de pages, dont la moitié seulement concerne les institutions proprement dites, statuts, conseils, magistratures, justice, armée, police, finances et approvisionnement. Le titre du livre en promettait davantage. Il est vrai que deux très courts chapitres, sur la noblesse et le clergé, viennent combler certaines lacunes, mais d’une manière encore bien imparfaite.

La liste chronologique des sénateurs et magistrats suprêmes de la commune romaine de 1252 à 1347, qui accompagne l’ouvrage et remet au point le livre classique de Vitale, Storia diplomatica de’ senatori di Roma, d’après les dernières publications, offre heureusement un utile complément ; et elle aurait même gagné à plus de détails dans les références, où les citations sont trop brèves. Par contre, le nombre des pièces justificatives aurait pu être réduit sans inconvénient, car là encore le choix indique que l’auteur a un peu trop oublié qu’il s’agissait de documenter, non pas une histoire politique de la papauté et de la ville de Rome, mais une étude du régime et des institutions urbaines.

Ce mémoire, composé peut-être un peu hâtivement, est écrit d’une plume facile, à la manière d’un livre de philosophie de l’histoire. On y trouvera cités un certain nombre de textes judicieusement choisis et en général bien interprétés. La difficulté de rechercher les pièces d’archives dans les divers dépôts où elles se trouvent dispersées, explique que le temps ait pu manquer pour leur mise en œuvre complète. C’est un premier travail de déblaiement, et non des moins méritoires, qui pourra servir de guide aux historiens et aux juristes pour aller plus avant dans l’étude du mécanisme des institutions et pénétrer plus profondément dans le cœur même du sujet.


Ph. Lauer.


Pietro Torelli. Le carte degli archivi Reggiani fino al 1050. Con la collaborazione delle Sigg. Prof. Anna K. Casotti e Prof. Fernanda Tassoni. (Pubblicazione a cura della R. Deputazione di Storia Patria, Sottosezione di Reggio-Emilia, ed a spese della Banca agricola commerciale di Reggio-Emilia.) Reggio-Emilia, cooperativa Lavoranti Tipografi, 1921. In-8o, XXIV-475 pages.


J’avais eu dernièrement l’occasion d’exprimer le vœu que les Regesta chartarum Italiæ pussent continuer à s’accroître de nouvelles publications, grâce à la féconde activité des savants locaux d’Italie et de leurs