BIBLIOGRAPHIE
La nouvelle édition des Grandes Chroniques de France dont M. Viard entame la publication sera une œuvre de longue haleine : voulant enfin mettre entre nos mains un texte sûr et correct de cette célèbre compilation, la Société de l’histoire de France n’a pas reculé devant l’ampleur d’une entreprise qui nécessitera, pour être menée à terme avec la « justification » adoptée, un grand nombre de volumes. Le premier ne va que jusqu’à l’année 585. Ce n’est encore, on le sait, pour cette partie, qu’une simple traduction de l’Historia regum Francorum d’Aimoin avec, par place, des fragments traduits de Grégoire de Tours et de quelques autres chroniqueurs. M. Viard a très consciencieusement relevé la source de chaque passage et annoté le texte avec précision.
La préface nous apporte, outre une bonne mise au point des travaux consacrés aux Grandes Chroniques et à leur origine, quelques vues personnelles sur le début de cette compilation. M. Viard y soutient cette thèse qu’elle remonte, non pas, comme on l’admettait jusqu’ici, au règne de Philippe le Hardi, mais à celui de saint Louis, et qu’elle doit sans doute au pieux roi lui-même son inspiration première. La conjecture est intéressante, un peu fragile pourtant.
Quoi qu’il en soit, on ne peut que remercier M. Viard du soin qu’il a apporté à cette édition et souhaiter la rapide apparition des volumes suivants.
M. H. Tausin, déjà connu par d’utiles et estimables travaux, tels que l’Armoriai des cardinaux, archevêques et évêques de France, le Dictionnaire des devises historiques et héraldiques et le Dic-
