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LA
TAPISSERIE DE LA REINE MATHILDE
À BAYEUX

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On n’a pas oublié le bruit que fit, en 1902, parmi les archéologues et les romanistes, le petit livre de M. A. Marignan : La Tapisserie de Bayeux[1]. Il souleva mainte protestation[2] ; mais ce ne fut pas son moindre mérite que de rappeler à l’attention réveillée des critiques la célèbre geste normande écrite avec la laine et aussi la Chanson de Roland. En particulier, nous ne comptons pas moins d’une douzaine d’études parues depuis vingt ans sur la tenture de Bayeux[3]. Certaines sont des livres et

  1. Paris, Leroux. in-18.
  2. Cf. les comptes-rendus d’E. Müntz, dans la Revue critique du 1er décembre 1902 (p. 429-433), de G. Paris, dans la Romania (1902, p. 404-419), de M. Lanore, dans la Bibliothèque de l’École des chartes (1903, p. 83-93). M. Marignan a maintenu sa façon de voir dans Les méthodes du passé dans l’archéologie française (Paris, Dorbon aîné, 1910, in-8o p. 166-202).
  3. Suzanne Turgis, La reine Mathilde. La Tapisserie-Broderie de Bayeux (Paris et Bayeux, 1902, in-18) ; J. Steenstrup, Die Bayeux-Tapete, Copenhague, 1905, in-18, 51 p. (une 1re éd. : Bayeux-Tapetet, avait paru à Copenhague en 1885, in-18, 48 p.) ; L. Champion, Les chevaux et les cavaliers de la Tapisserie de Bayeux, Caen, 1907, in-18 ; E. Anquetil, La telle du conquest d’Angleterre (Annuaire de l’Association normande, 1907, p. 449-477) et Antiquité de la Tapisserie de Bayeux (Société des sciences, arts et belles-lettres de Bayeux, t. XII, 1913, p. 1-9 ; réimpr. dans le Congrès du Millénaire de la Normandie, Rouen, t. II, 1912, p. 405-409) ; Ch. Dawson, The « restorations » of the Bayeux Tapestry (Londres, Elliot Stock, 1907, in-8o, 14 p.) ; E. Travers, Notes sur la date et les origines de la Tapisserie de Bayeux (Ann. de l’Assoc. normande, 1907, p. 370-380) ; La Tapisserie de Bayeux (Congrès archéologique de Caen en 1908, t. I, p. 181-186 ; réimpr. dans Le livre du Millénaire de Normandie, Paris, 1911, in-4o, p. 153-156) ; Lefebvre des Noëttes, La Tapisserie de Bayeux datée par le harnachement des chevaux et l’équipement des cavaliers (Bulletin monumental, 1912, p. 213-244) et Nouvelles remarques sur la date probable de la Tapisserie de Bayeux (Ibid., 1914, p. 129-137) ; A. Levé, Antériorité de la Tapisserie de Bayeux sur la Chanson de Roland par le maniement de la