Comme il l’indique dans le titre de son ouvrage, M. le Dr Leblond n’a pas voulu donner une histoire de l’abbaye de Rebais, mais un simple « sommaire chronologique où sont notés, au cours de 1200 années, tous les faits et documents qui intéressent le passé de ce pays. » Autrement dit, on a, réunis en un volume et classés chronologiquement, les matériaux nécessaires pour écrire une monographie. À la suite de ce sommaire et en appendice, M. Leblond a donné une sorte de catalogue des principaux actes concernant l’abbaye de Rebais, catalogue qui renferme, non seulement l’analyse des pièces, mais encore quelques lignes de texte. Tel qu’il est présenté, et malgré ses imperfections, ce répertoire sera utile aux érudits qui s’occupent de l’histoire d’une partie de l’ancienne Brie. M. Leblond a en effet dépouillé de nombreux recueils et s’est livré à de longues recherches aux Archives et à la Bibliothèque nationales, à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à la Mazarine, à l’Arsenal, aux archives départementales de Seine-et-Marne, dans les registres des paroisses et dans les études des notaires ; aussi était-il bon, en attendant une bonne histoire de l’abbaye de Rebais, que le résultat de toutes ces investigations ne fût pas exposé à être perdu.
M. de Flamare s’est préoccupé, dans cette courte notice, de « refaire, à l’aide de documents manuscrits conservés dans les importantes archives du château de Bontin (Yonne), l’histoire détaillée de Courtenay. » Il y a lieu de le féliciter de s’être acquitté avec beaucoup de soin d’une tâche assurément ingrate ; il a rendu à ceux qui voudront désormais étudier la seigneurie de la Ferté-Louzière le service de leur fournir des renseignements plus précis que ceux du P. Anselme ou de Du Bouchet.
Je signale à mon confrère de la Nièvre un compte-rendu consacré à un travail paru dans le Bulletin historique et littéraire de la Société de l’histoire du protestantisme français (15 juillet 1899) ; dans cet article, il est spécialement question de François de Courtenay, le beau-père de Sully.
