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FRAGMENT
D’UN
POÈME HISTORIQUE
DU XIVe SIÈCLE.


Séparateur


Deux petites bandes de parchemin, que notre confrère M. Portal, archiviste du département du Tarn, a découvertes dans une ancienne reliure et qu’il a décidé le propriétaire, M. Gabriel Soulages, à abandonner à la Bibliothèque nationale, ont été découpées dans la partie supérieure d’un feuillet appartenant à un manuscrit du XIVe siècle, qui contenait un poème français octosyllabique et dont les pages étaient divisées en trois colonnes.

L’auteur de ce poème avait choisi pour sujet les événements des règnes de Philippe de Valois et de Jean. Voici le texte des trente-six vers qui sont transcrits sur les fragments :


Col. 1 du recto.

Et si est Alue li chastiaus,
Uns des plus fors et des plus biaus
[Qui so]nt en yceste partie.
Carlez, li dux de Normendie,
Le faisoit illuequez tenir,
Ne l’en voloit laisser partir,
Car c’ert dou command le sien père :
C’est drois que ses mandemens père.
Moult avint en ceste saison