Page:Bibliothèque de l’École des chartes - 1899 - tome 60.djvu/428

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’ancienne couverture en parchemin de ce registre : « Continet registrum aliquorum negotiorum Camere Comptorum, ordinationum regis et monetarum de tempore regis Philippi de Valesio, et non est registrum autenticum vel regium, sed particulare, non continuatum quomodolibet vel perfectum[1]. »

Le transfert au Trésor des Chartes de ce registre n’a rien d’invraisemblable quand on connaît les liens étroits qui ont existé entre ce dépôt et la Chambre chargée de sa conservation[2] : un registre a très bien pu être mêlé par mégarde à d’autres séries. Or, il est bien évident que ce registre, en papier, n’a jamais appartenu légitimement au Trésor des Chartes et que, comme en fait foi la note de Gérard de Montaigu, il provenait de la Chambre des Comptes. Dans ces conditions, il restait à rechercher dans quelle série des registres de cette Chambre il aurait dû prendre place ; or, d’une part, il répond parfaitement à la définition des Journaux donnée par l’ordonnance du Vivier en Brie, et, d’autre part, la comparaison avec le Journal B ne laisse aucun doute sur la véritable identité de ce registre. En effet, les matières contenues dans JJ 79B et dans le Journal B sont les mêmes : mentions de décisions et d’opérations diverses de la Chambre, transcriptions de documents de nature à l’intéresser, et d’arrêts ou d’instructions émanant d’elle. Nous nous trouvons donc en présence d’un Journal de la Chambre des Comptes, et, les deux premiers Journaux embrassant chacun une période de dix-huit mois, celui-ci doit être le sixième ou le septième[3].


Joseph Petit.
  1. A. Bordier, les Archives de l’histoire de France, p. 166.
  2. A.-M. de Boislisie, op. cit., p. XLI-XLIII.
  3. La cote EE qu’il porte et sous laquelle il est cité, notamment dans le Recueil des Ordonnances, ne provient pas de la Chambre des Comptes, mais du classement de Gérard de Montaigu.