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l’Allaue ce Pagus Leticus sur lequel on a tant disserté, et qui n’était autre que le pays de la Lys. Mais ce ne sont là que des peccadilles infimes et que j’ai presque honte de reprocher à notre confrère au moment où il nous rend le grand service de mettre à notre disposition un texte nouveau et d’en rééditer un autre, que nous ne connaissions que par une publication inqualifiable. Ces deux textes sont publiés par M. Funck-Brentano de façon à peu près irréprochable, et l’introduction dont il les a fait précéder en marque très nettement la valeur et l’intérêt pour l’histoire de la fin du XIIIe siècle et du commencement du XIVe.


Armand d’Herbomez.


Le Quartier Barbette. Monographie historique et archéologique d’une région de Paris, par Charles Sellier, avec une préface du Dr Alfred Lamouroux. Paris, Fontemoing, 1899. In-8o, XI-227 pages et deux plans. (Bibliothèque de la Société des études historiques, fasc. II, fondation Raymond.)


M. Charles Sellier, inspecteur des fouilles archéologiques de la ville de Paris, vient de consacrer un volume à l’étude de l’îlot limité par les rues Elzévir, des Francs-Bourgeois, Vieille-du-Temple et de la Perle, et par la place de Thorigny. C’est une contribution des plus utiles à l’œuvre de la Topographie historique du vieux Paris, entreprise par la municipalité parisienne sous le second Empire et poursuivie depuis cette époque, lointaine déjà, avec une lenteur peut-être excessive et des inégalités regrettables ; aussi bien suffirait-il, pour indiquer la valeur du travail de M. Sellier, de rappeler qu’il constitue le second fascicule de la fondation Raymond dans la Bibliothèque de la Société des études historiques et qu’il est présenté au public par M. le docteur Alfred Lamouroux.

Des huit chapitres que comprend le Quartier Barbette, le premier nous expose l’antiquité du nom de Barbette, qu’on rencontre dès le second quart du XIe siècle ; le sens exact des expressions « courtille » et « coutures, » l’emplacement de la courtille Barbette et celui de la maison même d’Étienne Barbette ; sur ce dernier point, il est regrettable que l’auteur n’ait pu préciser davantage ni surtout retrouver des documents plus anciens que le factum de 1781. Primitivement comprise en totalité dans la censive de Sainte-Opportune, la courtille Barbette fut, vers la fin du XIIIe siècle, inégalement répartie entre les censives du Temple, de Saint-Ladre et de Sainte-Opportune. Suit la nomenclature des personnages dénommés « Barbette » que citent les documents, et une généalogie de la famille parisienne, du XIIe au XIVe siècle. Le Barbette de 1201 et celui de 1209, qui portent le même « nom » d’Héloin, ne constituent probablement qu’un seul individu. Voici quelques notes