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NOTICE
SUR UN ABRÉGÉ EN FRANÇAIS
DE LA
CHRONIQUE UNIVERSELLE
DE ROBERT DE SAINT-MARIEN D’AUXERRE,
D’APRÈS UN MANUSCRIT DU MUSÉE CONDÉ.


Le volume XXXII de l’Histoire littéraire de la France, qui est actuellement sous presse, renfermera (p. 503 et suiv.) un article dans lequel j’ai été amené à examiner l’une des plus remarquables compositions historiques de la fin du XIIe siècle, la Chronique de Robert, chanoine de Saint-Marien d’Auxerre. On y trouvera des détails assez étendus sur l’origine et le caractère de cet ouvrage, sur les manuscrits qui nous en sont parvenus et sur l’usage qu’en ont fait plusieurs chroniqueurs du XIIIe siècle : l’auteur de l’Histoire des rois de France en trois livres, celui de la Grande Chronique de Tours, Vincent de Beauvais, Guillaume de Nangis, le rédacteur des Gestes de Louis VIII, Géraud de Frachet et Bernard Gui.

Un Abrégé en français de la Chronique de Robert, datant, selon toute apparence, du temps de saint Louis, est signalé dans l’article de l’Histoire littéraire de la France, d’après une copie, malheureusement très défectueuse, que contient le manuscrit 590 de la bibliothèque de Berne[1]. Je puis aujourd’hui donner sur cet Abrégé des renseignements plus complets, en mettant à profit un excellent exemplaire dont le duc d’Aumale avait fait

  1. Quelques pages de ce manuscrit sont reproduites par Sinner, dans le Catalogus cod. mss. biblioth. Bernensis, t. II, p. 44-48.