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de seconde main[1] et n’a pas pu contrôler ni rectifier leurs dates à l’aide de documents d’archives. Il n’y a donc pas lieu d’être

    tendu Alain Chartier (p. 14, 20, 21, 37, 46, 47, 51, 52, 53, 54). Les renvois de J. du Port à ces deux sources sont exacts : nous les avons vérifiés. Il s’est sans doute servi : 1o du Volume premier des chroniques d’Enguerran de Monstrelet, gentilhomme jadis demeurant à Cambray en Cambresis… Paris, 1572, in-fol. ; cf. le texte de du Port, p. 10, 21, etc., au texte de Monstrelet, fol. 8 ro et 14 ro, fol. 147 ro et vo, etc. ; 2o des Cronicques du feu roy Charles VIIe…, par feu maître Alain Chartier… Paris, 1528, in-4o ; cf. le texte de du Port, p. 14, 20, 21, etc., au texte de Chartier, fol. v ro et vo, fol. ix ro et vo, etc. — Rappelons que la chronique attribuée à Chartier par J. du Port et ses contemporains est en réalité de Gilles de Bouvier, dit Berry. (Voy. M. J. du Fresne de Beaucourt, Hist. de Charles VII, t. I, p. liv et lv.)

  1. Parmi toutes les compilations, il n’en est pas que Jean du Port mette davantage à contribution que celle qu’il nomme les Annales de France (p. 12, 13, 15, 16, 17, 20, 21, 26, 27, 29, 33, 34, 35, 39, 42, 46, 47, 52, 53, 56, 58, 59, 60, 98), ou simplement l’Histoire de France (p. 48). Il s’en sert même sans les nommer (p. 16 ; cf. p. 1032 de Belleforest). Il a eu sous la main les Grandes Annales et histoire générale de France dès le règne de Philippe de Valois jusques à Henri III, à présent heureusement régnant…, par François de Belleforest…, t. II. Paris, 1579, in-fol. Les renvois de J. du Port (p. 12, 13, 15, 21, etc.) correspondent en effet aux pages 1022, 1016, 1032, 1039, etc., de Belleforest. — J. du Port a puisé aussi (p. 34, 37, 56) dans les Annales de Bourgongne, par Guillaume Paradin, de Cuyseaulx. Lyon, 1566, in-fol., xi-995 pages (cf. p. 768 et suiv., 791 et suiv., etc., de ces annales) ; — dans les Annales d’Aquitaine, par Jehan Bouchet. Poitiers, 1557, in-fol. (cf. du Port, p. 47, 52, et Bouchet, fol. 134 vo, etc.) ; — dans les Annales de Bretagne (p. 1, 14, 21), qui sont les Grandes Annales ou cronicque… de nostre petite Bretaigne… commançantz au roy Brutus… jusques aux ans de présent et du… roy Françoys premier de ce nom… (édit. de 1541. Bibl. nat., Réserve, Lk2 445), par Alain Bouchard. Les trois références de du Port se retrouvent dans ce volume, fol. cxxv io, col. 1 et 2 ; fol. cl vo et fol. clj io ; — dans Polydore Virgile (p. 21, 26, 29) : Polydori Vergilii Urbinatis angliæ historiæ libri XXVII. Basileae, 1556 (cf. p. 438, lignes 10-30, p. 444, 454) ; — enfin, dans ce qu’il appelle les Chroniques angloises de Georges du Liz. C’est le Chronicon sive brevis enumeratio regum et principum in quos variante fortuna Britanniæ imperium diversis temporibus translatum est, Georgio Lilio Britanio auctore. Francoforti, 1565, in-4o, [iii-]82 p. (Bibl. nat., Na8. Réserve). Le texte de du Port (p. 21 et 26) correspond au texte du Chronicon (fol. 53 vo et 54 vo).

    On sait que ces compilations générales ou provinciales sont faites sans critique. Dom Morice, dans son Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, t. I, p. vii (Paris, 1740, in-fol.), apprécie ainsi l’ouvrage d’Alain Bouchard : « Le titre de cet ouvrage fait assez sentir que l’auteur a admis les fables qui avoient cours de son tems. » Dom Lobineau (Hist. de Bretagne. Paris, 1707, in-fol., Préface, I) est plus dur encore : « Pour ce qui est des faits, il [Alain Bouchard] passe assez légèrement sur les véritables et s’arreste beaucoup aux faux. » D’autre part, Tiraboschi (Storia della letteratura italiana.