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Quelques illustrations, quelques pièces justificatives choisies avec goût complètent cet attrayant petit volume[1].


P. Bonnassieux.


La Faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, par l’abbé P. FeretMoyen âge. T. II. Paris, Alphonse Picard et fils, 1893. In-8o, III-613 pages.


Il y a quelques mois à peine, nous annoncions la première partie de cet ouvrage, qui s’arrêtait au milieu du XIIIe siècle ; voici maintenant la seconde partie. Le but que s’est proposé M. l’abbé Feret n’était pas sans présenter de sérieuses difficultés, et nous reconnaissons volontiers qu’une bonne histoire de la Faculté de théologie de Paris n’est pas chose aisée à faire. Nous avons dit déjà que le premier volume ne nous satisfaisait pas entièrement ; nous ne voulons pas nous répéter pour le second, tout en tenant compte à l’auteur de son patient et long travail.

Il n’est pas un écrivain religieux de cette époque du moyen âge qui, dans ce livre, n’ait sa biographie ou longue ou courte, et ceux que pourrait intéresser la vie de l’un de ces docteurs d’une époque déjà lointaine consulteront certainement avec fruit, au point de vue bibliographique, l’ouvrage de patience de M. l’abbé Feret. Si parfois le style même de l’ouvrage est quelque peu suranné, les renseignements très utiles qu’on y pourra glaner compenseront amplement ces petites imperfections.

Nous nous bornerons à indiquer le plan de ce second volume, et d’abord la fondation des collèges séculiers et réguliers.

Le plus célèbre des collèges séculiers est le collège de Sorbonne, dont l’illustration ne doit pas faire oublier les collèges du Trésorier, d’Harcourt et des Cholets ; les collèges réguliers sont ceux des Prémontrés, des Augustins, des Carmes, de Cluny et de Saint-Denis.

À peine sont-ils fondés que déjà la rivalité s’empare des esprits et se glisse dans les rangs des clercs écoliers et des religieux mendiants ;

  1. Nous n’aurions garde de reprocher à M. Franklin d’avoir omis tel ou tel passage, tel ou tel document imprimé ou non se rapportant au café, au thé ou au chocolat. On ne saurait viser à être complet en telle matière. Nous nous permettrons seulement de lui rappeler les intéressants détails que renferment les lettres de Laurette de Malboissière (1762-1766 ; publiées par la marquise de la Grange. Paris, Didier, 1866, in-12) sur l’usage du chocolat, usage encore rare et coûteux au milieu du XVIIIe siècle. Elle écrit à son amie Mlle Méliand et lui dit à tout instant : « Viens me voir demain matin, je te donnerai de bon chocolat » (10 nov. 1763) ; « du chocolat excellent à 10 francs la livre » (2 mars 1764), etc., etc. « Viens demain ; vois-tu comme je suis bonne ; si tu le veux, je te donnerai du chocolat » (17 mars 1764), etc., etc.