Rogers, enfin à décrire les soulèvements si différents d’origine et de caractère qui se produisirent hors de Londres, dans les divers comtés. André Réville recueillit au British Museum et surtout au Record Office les éléments d’un travail presque entièrement neuf. Lorsqu’il quitta l’Angleterre en 1891, il avait poussé très loin ses recherches à Londres, à Oxford, à Cambridge et à Ély. Il lui restait encore quelques archives locales à explorer. Malheureusement, la préparation de ses cours ne lui permit point de retourner en Angleterre. Sa thèse de l’École des chartes, comme nous l’avons dit, ne traite que de la révolte dans le Herts, le Suffolk et le Norfolk, où le soulèvement fut particulièrement intéressant et a été mal connu des chroniqueurs.
Il n’a pas été donné à André Réville de vivre assez pour inscrire son nom parmi les noms illustres. Mais la mémoire de tels hommes ne périt pas entière ; ils ont suscité des affections plus fortes que la mort, ils vivent dans le cœur de ceux qui les ont connus. Emporté si jeune dans la tombe, André Réville nous laisse mieux encore qu’un livre d’histoire, il nous lègue l’exemple de sa vie, qui fut sereine, heureuse et bienfaisante.