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Sommer, en volant de Mourmelon au camp de Sissonne et au camp de Mailly, à une hauteur de 800 mètres,

31 août. — Le 31 août suivant, il réussissait sa seconde et dernière épreuve sur l’itinéraire Mourmelon à Villacoublay et retour.

Son brevet militaire obtenu, « son maréchalat », il prenait part, dans l’escadrille du 1er corps d’armée, celle du lieutenant Mailfert, aux manœuvres du Nord, où il se signala par son intrépidité, son sang-froid, sa tactique militaire comme observateur ; où d’autres ne voyaient rien, lui, Gilbert, dénichait, avec ses yeux de lynx, le point faible qui met en contact deux armées. Son rôle fut difficile : il eut à amener tour à tour, de Mourmelon à Douai, deux monoplans Sommer qu’il ramena après les grandes manœuvres à Châlons. Il repartait ensuite à Villacoublay, participer à la revue du ministre de la Guerre, M. Alexandre Millerand, qui passa les aéroplanes en revue et félicita tout particulièrement Gilbert, celui-ci rentrait le soir même son oiseau de Villacoublay à Mourmelont

Avec la fin des manœuvres, se terminait son service militaire ; deux ans après, il devait le reprend glorieusement pendant la Guerre de Cinq ans.

À cette époque, le colonel Hirschauer aujourd’hui général, enregistrait plus de dix-huit cents demandes d’officiers, de sous-officiers ou d’hommes de troupes qui désiraient être admis dans lr service de l’aviation.

Cette soit universelle de sacrifice, cette prodigieuse émulation dans le dévouement et dans l’abnégation, son d’éloquents témoignages de notre vitalité nationale.

Quand un peuple donne de tels exemples de vigeur joyeuse et d’entreprenante audace, il est assuré contre les dangers de la décadence ; il contient en lui-même d’inépuisables forces de progrès et de rajeunissement ; il peut voir confiance en ses destinées et marcher vers l’avenir avec tranquillité