Page:Bibert - Eugène Gilbert "Roi des Ailes" A 34557.pdf/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE III

GILBERT AVIATEUR


Son rêve réalisé. — Les fétiches-souvenirs. — Le Morane-Saulnier. — Son apprentissage à Étampes. — Un toast à Saint-Germer !


Sa villa était un véritable musée dans le vestibule de laquelle on remarquait au plafond un lustre d’une grande originalité : un moteur « Le Rhône » de 80 chevaux éclairé par de puissantes ampoules électriques à chaque cylindre.

Je crois savoir que pour perpétuer la mémoire du « Roi des Ailes », le Conseil Municipal de Paris fera apposer sur la Villa Dupont une plaque-souvenir : Ce sera justice !

Tout en poursuivant inlassablement son métier de mécanicien, de jour en jour sa pensée, ses idées, ses espérances étaient tournées du côté de l’aviation.

C’était le temps où tour à tour Voisin, Blériot, Wright, Karman, Latham… nous donnaient les ailes nécessaires à la conquête des nues.

Avec un soin jaloux il étudia (souvent fort avant dans la nuit) les progrès qui se réalisaient dans le moteur pour avions, il se tenait au courant des exploits accomplis par les premiers et hardis hommes. oiseaux ; déjà féru sur ce sujet qui hantait son cerveau Gilbert décida de se faire aviateur.

« Mes études, écrivait-il à un ami, depuis le collège, je les ai faites sur la route, avec motos, tricycles,