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dure épreuve des routes du Massif Central, les éléments les plus complets pour devenir un mécanicien de premier ordre.

En 1908, il se fait acclamer, à maintes reprises, comme motocycliste, sur la piste du vélodrome des Ormeaux. On le baptisa le Démon Clermontois.

Gilbert à cet âge, bien jeune encore, entre dans la vie, mais je ne puis terminer ce court récit de son enfance sans dire, ainsi qu’il en résulte de l’enquête à laquelle je me suis livrée pour écrire cette biographie que tous les amis de sa famille, ses voisins, tous ceux qui ont vécu (soit à Vichy soit à Brioude), il y a quelque vingt ans, autour de Gilbert s’accordent à dire que, tout enfant, déjà, il avait pour les siens une profonde affection.

Dans maintes lettres écrites à son « maître-ami » Gilbert se reprochait d’avoir été un mauvais élève au collège de Brioude ce qui était inexact sinon faux.

Modeste, dans une missive datée d’Andermatt du 27 septembre 1915 où il était prisonnier l’oiseau exilé laisse courir sa plume sur le papier :

« Votre bonne lettre faite pour l’exil si spirituelle n’a pas peu contribué à me réconforter de votre affectueuse sympathie. Du fond du cœur merci, mon cher ami. Permettez que je vous nomme ainsi PUISQUE VOUS ME DÈFENDEZ D’ÊTRE VOTRE MAUVAIS ÉLÉVE.


« Pourtant, il ne se passe pas de jour où je ne regrette amèrement de n’avoir pas davantage profité des bonnes leçons que le Collège m’offrait. Au fur et à mesure que ma notoriété augmentait, je me rendais compte de l’insuffisance de mon bagage scientifique et j’en souffrais énormément dans mon amour-propre ! Par mon travail assidu et mes connaissances pratiques j’ai pu arriver à me créer une situation en vue, laquelle, hélas ! ne correspondent en rien mes aptitudes