Page:Bibaud jeune - L'Honorable L.A. Dessaules et le système judiciaire des États-pontificaux, 1862.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 70 —

rope. Si M. l’empereur ne voit pas qu’il soit possible que sa légation réside là où elle peut assister à de pareils actes. » Le prince Gortschakoff.




Extrait du Manifeste de François II en réponse à la Circulaire de Ricasoli.

« Par rapport au caractère de férocité que M. Ricasoli attribue à l’insurrection, il ne fait par là que rejeter sur les bandes nationales les atrocités commises par les Piémontais ; car il est clairement prouvé que partout où l’insurrection s’est manifestée, elle n’a fait que désarmer les gardes nationaux, et qu’il n’y a eu à déplorer d’autres malheurs que ceux qui sont les conséquences naturelles des combats. Il est également constaté qu’elle a généreusement renvoyé les prisonniers piémontais, tandis que ceux-ci ont poussé l’inhumanité jusqu’à immoler tous ceux qui tombaient entre leurs mains avec un cruel raffinement de barbarie, à fusiller sur de simples soupçons des malheureux inoffensifs, arrachés à leurs familles et à leurs champs. L’Europe a dû frémir au récit de la destruction de villes entières, comme Auletta et Montefalcione ; et les ruines de Pontelandolffo, San Marco, Casalduni, Riguaro, Viesti, Spinelli sont encore fumantes, là où les Piémontais ont fait périr femmes, enfans, vieillards et malades, et commis des actes de brutalité que la pudeur nous défend de mentionner.

« Les rapports de quelques agents anglais résidant dans le royaume, cités par le baron Ricasoli, n’ont aucune valeur, car sans tenir compte de l’esprit d’hostilité avec lequel ils sont rédigés, nous devons du moins faire observer que leur date est trop ancienne pour servir dans les circonstances présentes ; et ils ont reçu dernièrement un démenti formel par une série de lettres et correspondances anglaises et surtout par la let-