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Ancône, avant le 16 septembre, que le gouvernement français ne tolérerait pas la coupable agression du gouvernement sarde. Les expressions de cette dépêche prouvent, suivant lui, que, quoi qu’en dise le Moniteur, il était déjà question, à cette époque, d’envoyer des troupes françaises dans les États Pontificaux, et il ajoute que la dépêche de M. de Grammont ayant été envoyée par le consul de France à Ancône au général Cialdini, ce général se contenta d’en accuser réception, et continua sa marche. On prétend même — mais le général ne répète point ce propos — qu’il aurait dit au consul de France : « Je sais mieux que vous quelle est la véritable politique de l’empereur. »  » — Correspondance du Courrier des États-Unis.




« Si l’on veut trouver des causes à ces appréhensions, on pourrait peut-être les trouver, soit dans la fameuse proclamation impériale adressée de Milan aux Italiens, soit dans l’interprétation donnée communément à l’entrevue qui eut lieu à Chambéry entre l’empereur des Français et un des généraux piémontais ; soit dans l’introduction du principe de non-intervention, entendu de manière à favoriser la révolte et empêcher les puissances catholiques d’accourir à la défense du Souverain-Pontife… » — Le cardinal Antonelli.




« Notre diplomatie affectait de réclamer des réformes, et reculait quand elle paraissait sur le point de les obtenir. Et le dernier manifeste de notre politique était l’Italie pacifiée n’importe comment, c’est-à-dire avec ou sans traités, avec ou sans spoliations, avec ou sans ce respect du droit qui assure à une œuvre la durée en même temps que l’honneur. À l’aide de quels artifices et par quelle habileté nous réduisait-on à cette inex-