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la garantis des provinces encore soumises à l’autorité du Saint-Siège n’est accordée qu’en échange du sacrifice des provinces insurgées, il est évident, de leur aveu, que le refus du sacrifice doit entraîner la perte de la garantie : c’est à prendre ou à laisser. Au début de la crise, tout était promis sans condition ; huit mois à peine écoulés, on offre en échange d’une perte certaine une caution conditionnelle. » — Le prince de Broglie.




« L’empereur quitta l’Italie laissant derrière lui un conseil, mais n’y joignant aucune mesure effective pour que ce conseil prévalût. Florence, Parme, Modène, Bologne, passèrent sans précautions, sans garanties, sans contrepoids sous l’influence exclusive des Piémontais. Le marquis Pepoli vint, en qualité d’allié de la famille impériale et de plénipotentiaire des Romagnols, demander à l’empereur une audience qui demeura mystérieuse comme l’avait été l’entrevue du comte de Cavour à Plombières. Une seule chose fut connue, c’est que le marquis Pepoli sortit de l’audience impériale comme le comte de Cavour était sorti un an avant, plein de feu pour l’action et respirant la confiance qu’il répandait autour de lui. Ainsi encore devaient sortir plus tard de Chambéry, MM. Farini et Cialdini !  ! » — Le comte de Falloux.




« Le général Lamoriciére a publié, dans le Journal de Rome du 24 octobre, une réponse à l’article du Moniteur du 15, qui niait la promesse de secours prêtée à M. de Grammont, et établissait qu’il ne pouvait être question, à cette époque, d’envoyer des troupes françaises pour s’opposer à l’entrée de l’armée sarde dans les États Pontificaux. Il donne le texte d’une dépêche de M. de Grammont annonçant au consul de France à