Page:Bibaud jeune - L'Honorable L.A. Dessaules et le système judiciaire des États-pontificaux, 1862.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 44 —

le déchargea, par une lettre des plus gracieuses, de ses fonctions de président de la consulte.

« Les journaux révolutionnaires n’ont eu garde de laisser passer cette démission sans se livrer à une foule de commentaires on ne peut plus désavantageux au gouvernement de Rome. Ils ont prétendu que le désordre financier était à son comble, et que les recettes et les dépenses n’étaient soumises à aucun contrôle. Les faits protestent de la manière la plus énergique contre de telles assertions. Ainsi, il est une règle infaillible pour juger des finances d’un État ; c’est de considérer le taux auquel il contracte ses emprunts. On sait que les intérêts sont timides et prudents, et que les capitalistes n’avancent point leur argent à la légère.

« Durant l’année qui touche a sa fin, presque tous les États d’Europe, grands comme petits, ont été obligés de recourir à l’emprunt pour faire face aux dépenses extraordinaires occasionnées par les événemens qui se sont accomplis. Or, partout, même en France, l’emprunt a fait baisser la rente, et le taux a été fixé au-dessous du cours de la Bourse. À Rome, au contraire, non-seulement la rente n’a pas éprouvé de mouvement de recul, mais encore l’aliénation des consolidés s’est faite à un taux supérieur au cours de la Bourse. Ainsi, tandis que les cours flottaient entre 83 et 84, deux maisons de banque ont pris les consolidés à 89. N’est-ce pas là la preuve la plus péremptoire de la bonne administration des finances romaines, et de la pleine et entière confiance que les capitalistes ont dans la solvabilité du gouvernement ? » — Correspondance Canadienne de Rome.




« Où a-t-on exigé moins de tributs qu’à Rome ? Où a-t-on plus largement ouvert l’entrée aux fonctions publiques sans distinction de riches et de pauvres, de nobles et d’hommes du peuple ? Il fallait en vérité qu’il surgît un auteur anonyme (La Guéronnière) pour rappeler les papes à la sagesse dans le gouvernement. » — Le comte Solar de la Marguerite.