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naissance fut démoli de fond en comble, et ses habitant reçurent l’ordre d’en transporter les matériaux à la distance de trois milles pour y établir leurs demeures. » — Le baron Juchereau d’Harvey.




« Les sujets du Pape, malgré ce qui leur manque en perfection sociale, (et quels sont ceux à qui il ne manque rien ?) ne sont pas les Nègres de la Catholicité, comme le disait un journal avec une insultante audace ; ils ont la vie à bon marché, une existence municipale qui quoique amoindrie par le fait même de la révolution française, ferait envie à d’autres nations : une instruction primaire de toutes parts répandue ; ils ne paient que de légers impôts, et n’ont jamais été pressurés. Le sujet du Pape, on ne devrait pas l’ignorer, a bien réellement une patrie qu’il aime et qu’il a raison d’aimer, car la misère ne l’oblige jamais de s’expatrier. Ce sont les siècles catholiques qui lui ont fait cette patrie. Il vit a l’ombre de Rome, à l’ombre de dix-huit siècles de gloire. » — Poujoulat.




« Un des griefs allégués contre le gouvernement pontifical serait la mauvaise administration des deniers publics. À la vérité, l’on n’a point encore adopté à Rome, le système des nouveaux économistes, qui prétendent que plus un gouvernement est endetté, et plus les finances sont florissantes ; et que les sujets sont d’autant plus heureux qu’ils paient plus d’impôts.

« Au contraire, l’on y est persuadé que les institutions financières y sont d’autant meilleures, que l’on parvient à avoir, au bout d’une année, un excédent de recettes, sans avoir augmenté d’un centime ni les impôts ni la dette publique. Là, on applaudit à l’habileté