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îles, dont il avait entendu vanter le climat enchanteur.

Notre héros ne fut pas désappointé dans son attente, car les Bermudes sont un véritable petit paradis terrestre. Des forçats envoyés par l’Angleterre, il y a plusieurs années, creusèrent dans le sol, de pierre blanche, spongieuse, des allées superbes, des chemins magnifiques ; les travaux immenses faits par ces prisonniers joints à une végétation luxuriante, se renouvelant quatre fois par année, font de ces îles un endroit tel que raconté dans les contes d’Aladin. Le palmier Royal, le laurier d’une hauteur surprenante, borde de chaque côté, de ses fleurs abondantes, toutes les routes qui semblent des ribambelles blanches jetées sur un tapis d’émeraude. Le Pan-pan ainsi qu’une infinité d’arbres, de familles différentes, charment le regard ; la grande variété, de cent soixante trois oiseaux, remplissant l’air embaumé et pur de leurs chants, séduisent par la beauté de leur plumage et les mille poissons aux brillantes couleurs, offrent un véritable intérêt aux touristes.

Toutes les maisons faites de pierre blanche de la cave jusqu’au bout de la cheminée, ainsi que les huttes des indigènes, bâties de bois, que l’on peint en blanc, font l’effet d’immenses flocons de neige tombés au milieu d’un bouquet de verdure. Il semble que l’on doit tou-