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moureux éconduit, recevant un bouquet, qui lui annonce, qu’on le regrette, qu’on le rappelle.

Tout lui plaisait au Canada, la chaîne des Rocheuses, avec ses pics, ses glaciers ses pierres cristallines aux mille couleurs, l’émerveilla. Il trouvait là une infinité de petites Suisses, avec des montagnes plus hautes, des lacs plus grands. Le site poétique de Banff, à plus de quatre mille pieds d’élévation, entourée de pics hérissés, le captiva plus que tout autre endroit, ce fut à regret qu’il s’en éloigna pour traverser la prairie.

Il fut surpris de trouver cette vaste région de l’Ouest si florissante, sillonnée de villes d’hier, bien bâties, jolies, coquettes, possédant un commerce étendu, des industries manufacturières, importantes. Les ranchs, aux nombreux troupeau l’étonnèrent ; il se laissa séduire par la vie libre, affranchie de toute considération mondaine que menaient ces éleveurs de bestiaux, il passa plusieurs semaines au milieu d’eux et put ainsi constater la richesse du sol, dont la luxuriante végétation a valu à ces contrées le titre de : Grenier de l’Empire Britannique.

Lionel traversa ensuite, à la hâte, Winnipeg, Toronto, Ottawa, voulant se rendre aux Bermudes avant la saison d’été ; se réservant de visiter Montréal et Québec à son retour de ces