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Devient de Frontenac
L’admirateur, l’ami, le compagnon fidèle.
Avec les Canadiens, parfois
Avec les enfants de la France
S’il porte l’épée ou la lance
Contre les Iroquois,
Ne le croyons point lâche et traître à sa patrie :
Non, Ouréhonharé chérit sa nation,
Même avec passion ;
Mais il la voudrait voir hors de sa barbarie.

C’est lui, qui devenu chrétien,
Et près de son heure dernière,
Attentif, entendant un père
Qui, pieux, l’entretient
De Jésus par les Juifs meurtri sur le Calvaire,
Dans un dévot transport, hautement s’écria :
« Eh ! que n’étais-je là ?
« Ah ! je les eusse bien empêché de le faire. »

Qui connaît si bien les moyens,
Le jeu de la diplomatie ?
Qui, si prudemment négocie ?
C’est Téganissorens ;
Qui, trois fois, des Cantons ambassadeur illustre,
Dans l’art de rétablir ou préserver la paix.
L’émule du Français
A, trois fois, des Cantons fait accroître le lustre.

Le prenant sur un plus haut ton, …
D’une humeur plus fière et plus brusque,
L’homme qui jamais ne s’embusque,