Page:Bibaud - Le secret de la marquise, Un homme d'honneur, 1906.djvu/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.



Faut-il qu’ils soient perdus, un jour,
Ces noms fameux dans notre histoire ?
Doivent-ils à notre mémoire
Échapper sans retour,
Les noms de ces enfants de la simple nature ?
Sans rehausser le ton, enfler nos chalumeaux,
Évoquons des tombeaux,
Ces hommes illustrés sans l’art ni la culture.

Je vois plus d’un brave Crillon,
Sans lettres, vainqueur dams l’arène ;
Plus d’un foudroyant Demosthène,
D’un fleuri Cicéron,
Chez ces peuples par nous appelés sauvages ;
Je vois, chez eux, briller des vertus, des talents,
Des hommes éloquents
Des négociateurs, des héros et des sages.

Je laisse des puissants Incas,
Et de l’illustre Montézume
L’éloge à plus habile plume ;
Et de Pokahontas