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collège St-Charles, près de Baltimore. Son poème sur les ravages du typhus en 1847, passe pour son plus beau morceau de poésie. Cependant nous retrouvions de lui et de son écriture, le 31 mars 1884, en un cahier de feu J. G. Bibaud, son ami, une traduction libre du poème le Phénix, de Lactance, un morceau intitulé Mes désirs, et un troisième à l’occasion de la fête du distingué professeur Sery. Deux de ces morceaux ont été imprimés dans l’Écho du cabinet de lecture, sinon aussi en une brochure séparée.

De Quen (Jean), de la Compagnie de Jésus, missionnaire de Sillery, puis supérieur général des missions de la Nouvelle-France et recteur du collège de Québec, membre né du conseil politique de la colonie, gouverna spirituellement toute l’église du Canada au nom de l’archevêque de Rouen, qui avait alors juridiction sur ce pays, en qualité de son grand vicaire. Il était venu dans le pays en 1634. Plus tard, M. de Queylus le supplanta. Le P. de Quen reconnut de bonne grâce ses pouvoirs et lui céda ; mais bientôt après l’archevêque restreignit le sulpicien à Montréal. Le P. de Quen n’usa pas longtemps de ses nouveaux pouvoirs pour Québec et Trois-Rivières, car il mourut ou quitta le pays en 1659. François de Laval-Montmorency était au reste arrivé dans le pays avec le titre et les pouvoirs de vicaire apostolique du Saint-Siège. Le P. de Quen découvrit en 1647 le lac St-Jean, où le Saguenay prend sa source.

Desaulniers (Gonzalve), rédacteur en chef et fondateur du National de Montréal (1889). Nous devons à sa plume de jolies poésies, Les pins, l’Absolution avant la bataille, etc., où l’harmonie des stances se joint à l’élégance du style.

Deschamps de Boishébert (Charles), allié aux de Léry et aux de St-Ours, successivement gouverneur de Niagara et de Louisbourg, homme actif et officier habile, joua un grand rôle dans les affaires de l’Acadie, se fortifia sur la rivière St-Jean après la paix d’Aix-la-Chapelle et en défendit l’entrée contre le colonel Mascarene, puis lord Cornwallis. Il brûla St-Jean plutôt que de rendre le fort. À la défense de Québec, il commandait le corps de réserve, composé de 1400 soldats, 350 Canadiens et 450 sauvages. Il eut part à la victoire de Montmorency. Ayant quitté le Canada lors de la conquête, il fut impliqué dans le procès Bigot, mais il fut acquitté. Une fille de cette famille est morte comtesse de