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seur dans le gouvernement, M. de Montmagny, chevalier de Malte.

Cependant les missionnaires continuaient leurs travaux évangéliques parmi les Hurons. L’occasion était favorable pour faire dans leur pays un bon établissement ; mais M. de Montmagny manquait d’hommes et de finances. Les Hurons étaient inquiétés par les Iroquois, et l’alliance des Français leur avait donné une confiance et une présomption qui les perdirent, à la fin. Leurs ennemis surent les endormir par des négociations ; mais en même temps qu’ils négociaient, ou feignaient de négocier avec le corps de la nation, ils attaquaient, sous différents prétextes, les bourgades les plus éloignées du centre, en persuadant aux autres, qu’il ne s’agissait que de quelques querelles particulières, où elles n’avaient aucun intérêt d’entrer. Cependant, au commencement de l’année 1636, les Iroquois cessèrent de feindre, et parurent en armes au milieu du pays des Hurons. Ceux-ci les repoussèrent, cette fois, avec l’aide du peu de Français qu’il y avait parmi eux. Mais la retraite de leurs ennemis les replongea dans leur première sécurité ; et pour comble de mal, une épidémie, qui éclata dans leur pays, leur fit perdre un grand nombre de leurs guerriers. Une partie aussi de ceux qui s’étaient faits chrétiens, ou qui désiraient le devenir, laissèrent leur pays, et vinrent former, auprès de Québec, en 1637, une bourgade qui fut appellée Sylleri, du nom du seigneur qui avait projetté cet établissement.

Deux choses essentielles manquaient encore à la colonie ; une école pour l’instruction des jeunes filles, et un hôpital pour le soulagement des malades. Les jé-