Page:Bibaud - Histoire du Canada sous la domination française, Vol 1, 1837.djvu/348

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne les joignit, qu’à l’entrée de la nuit, près d’une maison fortifiée, d’où les Anglais tirèrent quelques coups de canon, avant de l’abandonner.

Le général français se proposait d’aller prendre position de suite à l’anse du Foulon ; mais le 28 au matin, ayant vu les Anglais, sortis de la place, s’avancer en force, pour reprendre les redoutes qu’ils avaient abandonnées pendant la nuit, et n’ayant pas de troupes à portée de soutenir les piquets qu’il y avait placés, il leur fit donner l’ordre de la retraite. Il avait, précédemment, donné à l’armée l’ordre de se resserrer, en avançant. Les ordres pour les positions sur le champ de bataille furent donnés avec une promptitude et une présence d’esprit remarquables.

La troisième des brigades, qui devait former la droite, débouchait encore, lorsque les Anglais, qui étaient formés, se mirent en mouvement, pour charger les Français, avec vingt-quatre pièces d’artillerie. M. de Levis fit aussitôt reculer les deux premières brigades, à l’entrée du bois qui était derrière, pour attendre que les autres fussent formées, et pussent les soutenir ; ce qui s’exécuta, dans le plus grand ordre, quoique sous le feu du canon et de la mousqueterie des Anglais.

Pendant que la dernière brigade se formait, les Anglais marchèrent à la droite des Français, où les grenadiers occupaient une des redoutes dont il vient d’être parlé. Ces derniers furent forcés d’abandonner leur position : la brigade se retira un peu, pour achever de se former, et remarcha aussitôt en avant, pour soutenir les grenadiers, qui se remparèrent de la redoute.

En arrivant à l’aîle gauche, où il devait commander, le brigadier Bourlamaque fut blessé, et eut un cheval