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sur la rivière de la Chaudière. M. de Bourlamaque voyant qu’il était impossible de rien tenter avec succès contre les postes anglais, s’en retourna à Montréal.

Vers le milieu de mars, les Anglais envoyèrent des partis vers la rivière du Cap Rouge, et jusqu’à Saint-Augustin, où ils brulèrent des moulins, et enlevèrent la garde-avancée des Français, forte de soixante hommes. Ces derniers, craignant que leurs ports de la Pointe aux Trembles et de Jacques-Cartier ne fussent attaqués, y firent descendre un corps de miliciens des Trois-Rivières et deux cent-vingt-cinq hommes du régiment de Languedoc. Vers la fin du même mois, le colonel de Bougainville partit, accompagné de M. de Lotbinière, ingénieur, pour aller prendre le commandement, à l’Île aux Noix.

Le dessein de reprendre Québec, au moyen d’un siège, avait été formé, dans le camp des Français dès le mois de novembre, et une partie du mois suivant avait été employée à en faire les préparatifs. Ces préparatifs, discontinués, pendant quelque temps, à cause des grands froids qu’il fit, et de la difficulté des communications qui ne permit pas d’amasser les provisions de bouche nécessaires, avaient été recommencés, dans le mois de janvier. On avait compté pouvoir mettre le siège devant Québec, à la fin de ce mois, ou au commencement du suivant ; mais de nouveaux obstacles, dont le principal était toujours le manque de vivres pour la subsistance des troupes, firent qu’il ne fut pas possible de tenter l’expédition avant le départ des glaces ; ce qui conduisit jusque vers le milieu d’avril.

Avant que les troupes se missent en marche, M. de