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CHAPITRE XLV.

Bataille de Québec. — Retraite de l’armée française. — Capitulation de Québec.


Les Anglais passèrent tout le mois d’août à canonner Québec et le camp de Montmorency, et à faire sur l’eau divers mouvemens propres à inquiéter les Français[1].

  1. Suivant M. Smith, les Anglais firent aussi, dans le cours du même mois, des excursions qu’on pourrait appeler déprécatoires et barbares, si elles avaient été telles qu’il les rapporte. « Le 1er  août, dit, en substance, cet historien, un détachement, commandé par le capitaine Goreham, fut envoyé à la Baie Saint-Paul, pour y faire des vivres. Une corvette, qui convoyait le détachement, ayant jeté l’ancre vis-à-vis de l’île aux Coudres, elle fut saluée par une décharge de mousqueterie, qui lui tua un homme, et lui en blessa huit : sur quoi, le capitaine Goreham fit débarquer ses gens, chargea les habitans, et les mit en fuite. Peu content de cette facile victoire, il brula toutes les maisons, et ne laissa sur pied que l’église, sur la porte de laquelle il mit un écriteau, portant qu’on en avait agi, et qu’on en agirait encore avec cette rigueur envers les Canadiens, en conséquence du peu de cas qu’ils avaient fait de la proclamation du général Wolfe, et de l’inhumanité avec laquelle ils avaient traité les Anglais, en plusieurs occasions. Le capitaine Goreham fit ensuite un butin qui consista en vingt bêtes à cornes, quarante moutons, plusieurs cochons, des meubles, des hardes, des livres, etc.

    « Le général Wolfe (dit toujours M. Smith,) ayant