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ses d’acquérir des biens-fonds au-delà d’une certaine valeur : par un édit subséquent, toute acquisition de ce genre fut interdite aux gens de main-morte, à moins qu’ils n’en eussent préalablement demandé et obtenu la permission par écrit. Enfin, en 1743, il fut émané un troisième édit royal, prohibant strictement tout achat mutation, et aliénation en main-morte, sans une autorisation du roi ou de la justice.

Un ordre du conseil supérieur de la même année, défend aux curés de marier les mineurs, et leur enjoint de se conformer, en tout, aux règles canoniques, concernant la publication des bans de mariage.

L’année suivante, le roi de France, persuadé à juste titre, que les lois et ordonnances du royaume n’étaient pas toutes convenables aux colonies, écrivit au gouverneur et à l’intendant de la Nouvelle France, une lettre portant que sa majesté entendait qu’à l’avenir, les ordonnances et édits royaux, auxquels elle voulait que ses sujets du Canada obéissent, fussent enregistrés au conseil supérieur de Québec, et que conséquemment, aucun édit, arrêt, déclaration, lettres-patentes, etc. ne fussent enregistrés au dit conseil, sans un ordre exprès de sa part, signifié par le ministre de la marine et des colonies.

La même année 1744, en conséquence d’une lettre écrite à l’évêque de Québec par M. de Maurepas, d’après des représentations envoyées en France par les autorités civiles de la colonie, ce prélat supprima, ou abolit plusieurs des fêtes qui se célébraient dans son diocèse.

L’année 1745 est célèbre, dans les annales du Canada, par le siège de Louisbourg, et la reddition de cette