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avec bastions, etc. Ces ouvrages furent commencés, deux ans après, et les frais en furent répartis entre le gouvernement, le séminaire de Saint-Sulpice et les habitans.

Il y avait déjà quelque temps que le gouvernement de la métropole s’occupait du soin de régler les limites des paroisses établies dans la colonie ; la considération de ce sujet fut remise au gouverneur, à l’intendant et à l’évêque de Québec. Ces messieurs dressèrent un projet de règlement, qui fut soumis à la cour. Après mûre délibération, ce projet fut approuvé par le duc d’Orléans, alors régent de France, qui par une ordonnance datée de 1722, en enjoignit la mise à exécution, d’après sa forme et teneur.

Quand les divers évènemens de la guerre n’occupent pas les esprits, ils s’arrêtent volontiers sur des objets moins grands, aux yeux du vulgaire : nous remarquerons donc qu’en 1723, deux vaisseaux de guerre et six bâtimens marchands, construits à Québec, firent voile pour la France, vers l’automne. Dix-neuf vaisseaux partirent de Québec, cette même année, chargés des productions du pays. Ces productions consistaient en pelleteries, bois de merrain, goudron, tabac, farine, pois et lard salé. Les pelleteries se portaient en France, et les provisions de bouche aux Antilles. Ce commerce d’exportation, florissant pour le temps, était dû à la tranquillité dont le Canada jouissait, depuis quelques années.