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CHAPITRE XXIX.


Expéditions dans l’Île de Terre-Neuve et à la Baie d’Hudson. — Troubles dans l’Ouest. — Mort de M. de Frontenac.


Pendant que M. de Frontenac ravageait le pays des Iroquois, M. d’Iberville, après avoir enlevé aux Anglais un vaisseau de 24 canons, sans perdre un seul homme, leur prenait, par capitulation, le fort de Pemkuit ; et le chevalier de Villebon les repoussait de devant celui de Naxoat.

De l’Acadie, d’Iberville se rendit à Plaisance[1], en Terre-Neuve, où cent-vingt Canadiens et quelques volontaires, partis de Québec, le devaient joindre, et le joignirent, en effet, quelques jours après son arrivée. Il devait, conjointement avec M. de Brouillan, gouverneur de Plaisance, enlever aux Anglais les établissemens qu’ils avaient dans l’île, et particulièrement

  1. Vers 1660, la ville, ou le bourg, de Plaisance était devenue le siège d’un gouvernement royal, et l’on y voit commander, successivement, les sieurs Gargot, de la Poype, Parat et de Brouillan. Au temps dont nous parlons, les Français avaient encore, en Terre-Neuve, le fort de Saint-Louis, et les établissemens du Chapeau-Rouge et du Petit-Nord, outre ceux des îles de Saint-Pierre et de Miquelon.