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cents hommes, chacun, sous les ordres de quatre anciens capitaines, MM. de la Durantaye, Demuys, Dumesnil et de Grais. On fit aussi quatre bataillons des milices canadiennes : celui de Québec était commandé par M. de Saint-Martin, capitaine réformé ; celui de Beaupré, par M. de Grandville, lieutenant ; celui des Trois Rivières, par M. de Grandpré, major de place, et celui de Montréal, par M. Deschambauts, procureur du roi de cette ville. M. de Subercase faisait les fonctions de major-général, et chaque bataillon, tant des troupes que des milices, avait son aide-major.

Le 6, cette armée, la plus nombreuse qui eût encore été formée en Canada, alla camper dans l’Île Perrot, et le lendemain, elle en partit, dans l’ordre suivant : M. de Callières menait l’avant-garde, composée de la première bande de Sauvages et de deux bataillons de troupes : elle était précédée de deux grands bateaux, où était le commissaire d’artillerie, avec deux pièces de campagne, des mortiers, et les munitions. Quelques canots conduits par des Canadiens, les accompagnaient, avec toutes sortes de provisions de bouche. Le comte de Frontenac suivait, accompagné de M. Levasseur, ingénieur en chef, et environné de canots, qui portaient sa maison, son bagage, et un nombre de volontaires. Les quatre bataillons de milices, plus forts que ceux des troupes, faisaient le corps de bataille, sous les ordres de M. de Ramsay, gouverneur des Trois-Rivières. Les deux autres bataillons des troupes, avec la seconde bande des Sauvages, formaient l’arrière-garde, sous M. de Vaudreuil. Dans la route, le corps