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marine, avait été envoyé sur les lieux, dans cette vue ; mais le projet ne fut pas mis à exécution, et l’on ne pouvait communiquer que très difficilement, par terre, entre l’Acadie et le Canada proprement dit, quand M. Perrot succéda au chevalier de Grand-Fontaine.

M. de Meules fit la visite des provinces méridionales du Canada, vers la fin de l’année suivante 1685 ; et à son retour à Québec, il écrivit au ministre des colonies une lettre, où il lui disait, entr’autres choses, que le plus utile établissement que l’on pouvait faire était celui de l’Acadie ; que pour rendre cet établissement stable, il était nécessaire, avant tout, de peupler et de fortifier le Port-Royal, et de construire un bon fort à Pantagoët, pour servir de barrière contre les Anglais ; que si, avec cela, on pouvait s’établir solidement à la Hève, dans l’île du Cap Breton, et à Plaisance en Terre-Neuve, rien n’empêcherait que la France ne fût seule maîtresse des pêches de la morue, objet pour le moins aussi important que le commerce, même exclusif, des pelleteries ; et enfin, qu’ayant fait le dénombrement de tout ce qui dépendait du gouvernement de l’Acadie, il n’y avait pas trouvé neuf cents personnes.