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poser une nouvelles barrière aux Iroquois, fit dire à leurs principaux chefs, qu’il avait une affaire importante à leur communiquer, et qu’il irait incessamment les attendre à l’endroit nommé Catarocouy. Ils s’y rendirent en grand nombre ; et le gouverneur, après leur avoir témoigné beaucoup de bienveillance, leur dit qu’il avait dessein de bâtir, en cet endroit même, un fort où ils pussent venir plus commodément faire la traite avec les Français. Les Sauvages, ne soupçonnant pas le principal but du gouverneur, répondirent que ce projet leur paraissait bien imaginé ; et sur le champ, les mesures furent prises pour l’exécuter ; mais M. de Courcelles n’en eut pas le temps ; à son retour à Québec, il y trouva Louis de Buade, comte de Frontenac, qui venait le relever. Il n’eut pourtant pas de peine à faire goûter à son successeur le projet qui lui avait fait entreprendre son dernier voyage ; et dès le printemps suivant, le nouveau gouverneur se rendit à Catarocouy, et y fit construire un fort, auquel il donna son nom.