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temps une annihilation de la constitution dont cette législature tire son existence.

« Comme l’on m’a malheureusement dénié l’assistance que j’espérais recevoir des représentans du peuple, pour tirer le pays des difficultés pressantes dans lesquelles il se trouve, il ne me reste plus qu’à vous assurer que j’exercerai, au mieux de mon jugement, les pouvoirs dont je suis revêtu, comme représentant de notre souverain, pour préserver les droits et avancer les intérêts et le bien-être de toutes les classes des sujets canadiens de sa Majesté. »

Le conseil législatif n’eût guère à s’occuper, en corps que de sa réponse au discours du gouverneur.[1] Voici ce que nous y trouvons de plus remarquable :

« Nous assurons votre Excellence que nous regarderons comme notre devoir de concourir dans tout bill constitutionnel pour pourvoir au paiement des arrérages actuellement dus pour le service civil de ce gouvernement, afin de prévenir la nécessité d’avoir recours à l’exercice du pouvoir dont on se propose d’investir votre Excellence, par un acte du gouvernement impérial.

« Nous pouvons assurer votre Excellence que nous sommes fermement convaincus que votre Excellence croit consciencieusement, que les principes qu’Elle a posés comme devant lui servir de règle de conduite, sont propres à avancer les vrais intérêts du pays…

« Dans les circonstances actuelles, où quelques hommes malintentionnés et d’influence ont, par leurs efforts secrets et publics, répandu la méfiance et la crainte dans différentes parties de cette province, et

  1. Bien qu’il eût nommé des comités spéciaux pour s’occuper de mesures utiles, particulièrement un comité pour « prendre en considération les meilleurs moyens d’avancer efficacement l’éducation élémentaire dans les paroisses de la province. »