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À la demande de transmettre en Angleterre la très longue, et assez étrange requête basée sur les résolutions de M. Neilson[1], le gouverneur fit une réponse où se trouve ce qui suit :

…Je crois qu’il est nécessaire, en la présente occasion, de faire quelques remarques, auxquelles je sollicite votre sérieuse attention, en autant que je puis avoir quelque chose de plus à apprendre, quant aux vues ultérieures de la chambre d’assemblée… Je puis déclarer consciencieusement que la présente communication m’est agréable ; mais je ne puis cacher à la chambre, qu’elle me l’aurait été bien davantage, si j’avais pu être assuré que tous ses sujets de plainte étaient contenus dans cette pétition ; messieurs, je dois aller plus loin, et vous avouer que je ne puis dépouiller mon esprit d’anxiété sur ce sujet. C’est dans la vue d’être délivré de cet état d’anxiété, que je viens en avant pour vous prier de me mettre dans votre confidence, et de m’informer si je dois attendre d’autres, et quelles autres communications, au sujet des plaintes et des griefs ? Je pense que j’ai au moins un titre à la confiance que je vous demande maintenant. Dois-je comprendre que la pétition que je viens d’entendre lire contient tout ce dont la chambre d’assemblée a à se plaindre jusqu’à présent ? Dois-je entendre qu’il reste quelque chose en arrière, quelque grief, non encore mûri, ou quelque plainte qu’on se propose de mettre en avant ci-après, lorsqu’il aura été disposé de celles qui sont exposées maintenant ? C’est le renseignement que je vous demande, que je vous prie même de me fournir, au nom du roi, notre souverain, qui est

  1. Les rédacteurs avaient évité de la baser aussi sur les propositions de M. Bourdages, reculant d’effroi effectivement, à la vue de ce qu’elles comportaient.