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été assez puissant, non seulement pour faire refuser toute justice au peuple… au sujet de ses demandes pour l’amélioration de ses institutions politiques mais pour porter les autorités les plus élevées de la métropole à des actes de violence, et à une violation des droits les plus sacrés et les mieux assurés du peuple canadien et de sa législature, et à la destruction dés bases fondamentales du gouvernement. »

Ils déclarent « avec franchise, et après une mûre délibération, » que depuis qu’ils ont été convoqués pour la dernière fois, ils n’ont vu, dans la conduite du gouvernement métropolitain et de l’administration coloniale, rien qui puisse faire renaître dans le peuple la confiance et l’affection détruites par la longue et funeste expérience du passé, mais qu’au contraire, tout a tendu récemment à effacer le reste de ces sentimens, et à consolider, à l’encontre des libertés, des intérêts et des vœux du peuple, l’oligarchie coloniale factieusement combinée contre lui, et le pouvoir, jusqu’ici sans frein et sans contrôle des ministres coloniaux siégeant à Downing street ; et qu’ils n’ont vu dans les travaux de la prétendue commission royale, constituée et agissant sans lois et hors la loi, et liée d’avance aux vues partiales et à la politique étroite du ministère britannique dans le gouvernement des colonies, que des opinions préjudicielles, des préventions opposées à sa mission et à son devoir, des vues de gouvernement fondées sur des données entièrement étrangères au pays, la formation de la division et des distinctions nationales, l’oubli des principes constitutionnels, la calomnie contre la représentation nationale, et la déception pratiquée envers la chambre d’assemblée et le peuple.

Ils signalent dans ses travaux, ou rapports de la