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9. « Que cette assemblée censure et désapprouve hautement la conduite des deux représentans du comté de l’Acadie, qui loin de remplir leur mandat, ne se sont appliqués qu’à seconder les prétentions de la majorité de la chambre d’assemblée. »…

Le 25 juillet, « à une assemblée nombreuse des citoyens des Trois-Rivières, » il fût résolu :

« Que cette assemblée désapprouve le refus opiniâtre de la chambre d’assemblée de faire les appropriations nécessaires…

« Que la chambre d’assemblée, en refusant de procéder aux affaires, en a arrêté entièrement la marche, et que ce procédé est la source d’une infinité de maux qui pèsent déjà sur ce pays…

« Que l’appel aux passions haineuses, au mépris des lois, aux sympathies étrangères, ne sont que d’autres mots pour signifier le vol, le meurtre et la trahison, et que cette assemblée doit exprimer et exprime son horreur de tels procédés, qui ne peuvent qu’attirer des malheurs sans nombre sur cette province, comme ils devraient attirer l’animadversion des lois sur leurs coupables auteurs. »

Le 31 juillet eût lieu, à Québec, particulièrement « pour protester contre les mesures (ou menées) séditieuses de certaines assemblées, » et à la réquisition de plus de 3 000 signataires, la réunion la plus nombreuse qu’on eût encore vue en Canada,[1] et où l’on adopta, entre autres, les résolutions suivantes :

« Que c’est avec un profond regret que nous avons observé les tentatives faites à des assemblées récemment tenues en différentes parties de cette province, pour diriger les autorités publiques… et pour exciter à la violation des lois ;

  1. D’après un grand nombre de témoignages publics et privés, elle se composait de 8 à 10 000 personnes.