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ment opposées aux sentimens de fidélité à sa Majesté et de dévouement à son gouvernement, nourris par ses loyaux sujets canadiens, par toute la province ;

4. « Que cette assemblée est intimement convaincue que les griefs réels et reconnus des sujets de sa Majesté, dans le Bas-Canada, seront pleinement redressés par le gouvernement de sa Majesté ; que la continuation de la connexion du Bas-Canada avec la mère patrie est absolument nécessaire à la prospérité et à l’avancement de cette province, et que toute tentative pour troubler cette connexion, est directement contraire à l’opinion de cette assemblée, et absolument opposée à ses désirs comme à ses intérêts. »

Cependant, loin de “ « discontinuer la publication de tous écrits d’une tendance irritante ou séditieuse, » le Vindicator et La Minerve semblaient s’efforcer de faire tous les jours de nouveaux progrès. Ces journaux avaient appelé à l’aide de la pernicieuse correspondance de Londres la correspondance canadienne du Daily Express de New York, et cette dernière correspondance ne tarda pas à l’emporter de beaucoup sur la première, dans la carrière de la trahison et de la rébellion : la première prêchait « lâchement » la révolte aux canadiens, si l’on faisait ceci, ou si l’on ne faisait pas cela ; la dernière, comptant sur la faiblesse et l’inertie de lord Gosford, voulait, pour ainsi dire, les y contraindre par les motifs les plus coupables, à l’aide de l’étranger, qu’elle appelait de toutes ses forces, en lui traçant effrontément des plans de campagne, un système de guerre dont la scélératesse égalait l’extravagance, faisant de temps à autre des efforts risibles pour se surpasser par le mépris de la morale publique, l’effronterie et le cynisme.

Dans le même temps que le Vindicator et La Minerve