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timens, et de ses idées innées. La farce qu’elle joua fût en harmonie avec les résolutions qu’elle adopta.

Les amis de la constitution et du gouvernement comprirent que les circonstances exigeaient d’eux des démonstrations plus énergiques et plus influentes que des articles de gazette, et résolurent d’avoir aussi des assemblées anti-agitatrices ou constitutionnelles. La première de ces assemblées, convoquée par une réquisition signée d’environ 2,000 noms anglais et français, eût lieu sur la Place d’Armes de Montréal, le 5 juillet. Il y fût prononcé des discours énergiques, en français et en anglais, à l’appui des résolutions qui furent :

1. « Que le refus inexcusable de la chambre d’assemblée de faire les appropriations nécessaires pour l’administration de la justice et le soutien du gouvernement civil… a été la principale cause des résolutions proposées par les ministres de sa Majesté, et adoptées par le parlement impérial ;

2. « Que cette assemblée désapprouve hautement les procédés outrés de la majorité de la chambre d’assemblée, dans son refus formel de procéder aux affaires publiques, dans sa détermination déclarée de ne point coopérer avec le gouvernement, et dans sa résolution de continuer à suivre la ligne de politique qu’elle a adoptée, et que ces procédés sont la source des plus grands maux pour la province en général, pour le commerce du pays, et funestes aux intérêts des classes agricoles et industrielles ;

3. « Que cette assemblée ne peut exprimer en termes assez énergiques son horreur pour l’effet immoral et désorganisateur des mesures recommandées et des résolutions adoptées aux assemblées publiques récemment tenues dans diverses parties de cette province, et que cette assemblée désapprouve comme directe-