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« Que les résolutions… aux fins d’autoriser à saisir dans la caisse publique l’argent provenant des labeurs du peuple, pour payer des serviteurs publics, dont le plus grand nombre a démérité du pays, est un attentat et une violation des droits et privilèges constitutionnels du peuple de cette province.

« Que le peuple de ce pays ne voit dans cette démarche qu’un exemple scandaleux, que rien ne peut justifier, qui ne peut produire… que le despotisme pur et la tyrannie ; que le peuple de ce pays serait marqué du sceau de la dégradation et serait esclave, s’il se soumettait à être taxé, et son argent arraché, par la violence, de la caisse publique, pour être distribué à des serviteurs pervers sans la sanction de représentans, auxquels seul appartient le droit d’en faire la distribution.

« Que le peuple de cette Province ne peut considérer les résolutions, etc., elles prétendues lois dont elles seront la bâse, que comme une rupture du contrat social entre la mère-patrie et ce pays, en le privant de toute garantie de liberté et de bon gouvernement, le remplaçant par celui de la force, sous le prétexte tyrannique d’une nécessité dont on n’était pas juge, et qu’un pareil ordre de choses ne peut durer qu’autant de temps qu’un peuple qu’on veut courber, ne peut le renverser.»…

Comme nous venons de le dire, le Vindicator et La Minerve publièrent de par ordre, tous ces étranges procédés. Si les autres journaux les copièrent, en tout ou en partie, ce n’était que pour les tourner en ridicule, ou en faire remarquer l’extravagance et la culpabilité. L’article suivant de l’Ami du Peuple du 1er juillet 1837, nous a paru offrir un échantillon de la manière dont étaient combattus les principaux promoteurs d’une agitation factieuse dont les peuples de