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« Que l’adoption des résolutions, etc., détruit notre confiance dans le parlement britannique ;

« Que le parlement britannique, en passant une de ces résolutions pour s’emparer des revenus de cette province, s’est rendu coupable d’une violation outrageante de nos droits les mieux reconnus ;

« Que, pour l’établissement solide et la préservation de nos libertés, nous ne devons compter que sur nous-mêmes, sur notre propre énergie, et sur la sympathie de nos voisins d’Amérique ;…

« Que cette assemblée réprouve la conduite du comte de Gosford »…

Ce n’est pas assez de ces assemblées de villes et de comtés : déjà, dans grand nombre de paroisses des environs de Montréal, il avait été établi, ou il s’établissait des « comités et sous-comités de surveillance, » pour correspondre avec le comité central et permanent, et les procédés de ces comités et sous-comités étaient publiés régulièrement, et comme officiellement par La Minerve et le Vindicator.

Mais il ne faut pas que les petites réunions de paroisses nous fassent oublier la grande assemblée qui eût lieu à Saint-Thomas (où M. Papineau était rendu, accompagné de MM. Lafontaine et Girouard,) le 29 juin, « pour les comtés de l’Islet et de Bellechasse, » où l’on voulut imiter celles du district de Montréal, et où l’on n’eût point été à l’ordre du jour, si l’on n’y avait pas affiché le même esprit de rébellion, ou de résistance à l’autorité impériale, surtout en présence de M. Papineau, qui avait été reçu dans l’endroit comme on avait coutume de recevoir les gouverneurs de provinces et les généraux d’armée, par une salve de 21 coups de canon.

Après la harangue, on résolut, ou plutôt il avait été résolu par le rédacteur des résolutions :