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DU CANADA.

la chambre d’assemblée, déplorablement maîtrisée ou menée par son orateur, les commissaires ne font aucune recommandation de nature à réparer l’imprévoyance des auteurs de l’acte constitutionnel ; tandis que l’âge de 30 ans au moins, un sens modérément élevé pour les candidats, et un revenu annuel de plus de quarante chelins pour les électeurs, eussent été une amélioration, ou une réforme aussi nécessaire que celles qu’ils recommandaient pour le conseil législatif et pour le conseil exécutif.

La discussion sur les affaires du Canada fût entamée le 6 mars. 1837, par lord John Russell. Nous ne rapporterons de son discours que les passages suivants :

« Il y avait environ huit ans que les dissentions duraient, lorsqu’elles furent soumises par M. Huskisson à l’examen public de cette chambre… Parmi les papiers présentés à cette chambre, il s’en trouve un intitulé : « Minutes de lord Abordeen, » dans lequel la question est traitée avec beaucoup de calme et de modération, et qui fait voir que le gouvernement a fait droit à tous les sujets de plainte soumis au comité de 1828, et qu’il a même été au-delà des recommandations de ce comité ; en foi de quoi, je dirai que le comité du Canada avait recommandé que certains droits imposés par l’acte de 1774, fussent appropriés par la chambre d’assemblée, dès qu’elle aurait pourvu d’une manière permanente, au maintien des juges et d’un certain nombre d’officiers du gouvernement. Par l’acte de 1831, le gouvernement dépassa cette limite, et abandonna l’appropriation de ces droits à la chambre d’assemblée, sans les conditions suggérées. Cette chambre n’offrit rien en retour. En 1833, il fût passé un bill de subsides, auquel plusieurs conditions furent attachées. En 1834, l’assemblée adopta