Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/368

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
369
DU CANADA.

pour donner de l’appui à un bon gouvernement. Si nous entendons dans son vrai sens la portée de la dépêche qui approuve nos opinions sur divers points, sans les discuter en particulier, nous serions portés à croire que le gouvernement de sa Majesté, convaincu de la justice de nos demandes sur ces points, et de leur harmonie avec le bon gouvernement du pays, y a maintenant accédé, indépendamment de tout délai inutile… Cependant nous ne pouvons manquer d’être animés d’un profond regret et mus par une vive douleur, lorsque nous considérons que les vices de nos institutions politiques sont demeurés les mêmes ; que la législature provinciale continue d’être arrêtée dans ses fonctions, par l’appui prêté au conseil législatif… que les autorités exécutives et judiciaires ont conservé et manifesté le même caractère de faction combinée contre la liberté et la prospérité publique du pays ; qu’on a pas renoncé à des recherches préjudiciables ; qu’enfin, le gouvernement de cette province, sans doute d’après l’ordre spécial de l’autorité qui l’a constitué, a eu recours, depuis la dernière session, à l’usage de disposer des deniers publics, sans le consentement du peuple et de cette chambre. Ainsi donc, la situation du pays étant la même, nous croyons qu’il est de notre devoir impérieux d’adhérer entièrement au contenu de notre adresse du 26 février dernier, ainsi qu’à nos déclarations précédentes, et nous y adhérons. Nous reposant sur la maxime salutaire, que la réparation des abus, et le redressement des griefs doivent précéder l’octroi des subsides, nous n’avons pas cru que rien nous autorisât à aller au-delà de ce que nous avons résolu dans la session dernière… Les mêmes circonstances, ainsi que la considération du principe salutaire exposé plus haut, nous font un devoir