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lisme, et de tissus d’injures contre quiconque n’était pas radical outré ou révolutionnaire.

« Hier soir (6 mai) M. Roebuck soumit sa motion pour obtenir la permission d’introduire un bill « pour amender la constitution de votre conseil législatif. » Il expliqua très au long ses vues et ses intentions, et « on l’écouta avec une profonde attention. » Le tout se passa on ne peut mieux, le gouvernement regarde comme ouverte la question d’un conseil électif. Vous n’avez qu’à insister sur vos demandes à ce sujet. Sir Geo. Grey s’est conduit à son ordinaire, très mal. De ce que M. Roebuck s’était prononcé contre l’existence d’un conseil, sir Geo. Grey le trouvait en défaut, en proposant un conseil électif. Sir John Hanmer attaqua M. Roebuck, (sur son agence). La chambre était généralement disposée à empêcher M. Roebuck de répondre à sir J. Hanmer. Néanmoins, dans sa réponse il a été appuyé de sentimens fortement exprimés, et je puis dire que la chambre fût universellement en sa faveur. Tous les allégués de M. Roebuck sont restés sans réponse. »[1] Robinson lui-même n’ôsa pas y répondre. »[2]

  1. C’était bien tout ce qu’ils méritaient ; mais « l’hon. et savant monsieur s’attribue le mérite d’avoir prédit la situation où se trouvent les provinces canadiennes ! je prends ta liberté de lui rappeller que très souvent les prédictions occasionnent elles-mêmes leur accomplissement. » — Sir Geo. Grey.
    « Certain it is that his prophecies, which he says have been accomplished, were neither more now than recommendations sent out by himself to bring about certain events. — Brighton Gazette.
    Mr. Robinson’s speech was in his best mode, and exceedingly to the purpose, although hardly reported in any of the Metropolitan journals.
     » — Ibid.
  2. M. Robinson niait que l’hon. et savant membre pour Bath pût être regardé comme le représentant du peuple du Canada. « Il est simplement le représentant du parti Papineau. » M. Robinson continue à se prononcer fortement contre des demandes qu’il appelle exorbitantes, monstrueuses et grosses de dangers, mais en ne distinguant pas assez la masse des canadiens de la majorité de la chambre d’assemblée.