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mesures semblables, à moins que pleine justice ne soit rendue au pays. Nous prions nos frères réformistes dans les deux provinces, de s’assembler dans les divers comtés et villes, pour prendre l’état des affaires publiques en considération.’

Cette espèce de déclaration de guerre faite avant d’avoir mesuré ses forces, et en comptant pour alliés des hommes qui ne pouvaient être que des adversaires, eût du retentissement dans plusieurs parties des districts de Montréal et des Trois-Rivières.

« Une assemblée générale du comté d’Yamaska, où le Dr. O’Callaghan donna une ample exposition de l’état de la province, » eût lieu le 3 juillet. On trouve dans les résolutions qui y furent adoptées, que le déni d’un certain droit sacré du peuple, lui fait une injure, dont il doit se venger ; que l’autorité du roi cesse d’être légitime, sitôt qu’il viole les droits que la constitution garantit au peuple ; que l’intervention du parlement impérial, par rapport à la vente et à la régie des terres, incultes et à la tenure des anciennes concessions, est une violation des droits du peuple ; que le conseil législatif est la plus grande nuisance politique de ce pays… et que la perte de certains bills…provoque son abolition… que tant que tous les griefs dont on s’est plaint, n’auront pas été redressées, les représentans du peuple rendront justice à leurs commettans, en refusant tout subside, qu’une médaille soit présentée à toute personne qui établira une distillerie ; que le comté approuve hautement la majorité de la chambre d’assemblée, et particulièrement le Dr. O’Callaghan, etc., mais que L. G. de Tonnancour, écuyer, a perdu la confiance de ses constituans, en votant avec la minorité de la chambre, sur les subsides, » etc.

Les franc-tenanciers du comté de l’Acadie (qui