collègues, et en dernier lieu, de le rappeler à l’ordre, à tout risque. Il en fût quitte pour un portrait qui, à coup sûr, n’était rien moins que flatté. Celui que le même peintre fit de M. Blackburn, qui avait ôsé contredire M. O’Callaghan, ne le fût pas davantage.
Pour revenir à lord Gosford, durant toute la session il sembla ne pas s’apercevoir à quel esprit il avait affaire, et ne pas voir ce que tout le monde voyait, dans le pays et hors du pays.[1] Il eût pourtant le courage de dire à la chambre d’assemblée, dans son discours de prorogation, prononcé le
« Je regrette sincèrement que les offres de paix et de conciliation que j’étais chargé d’apporter à ce pays n’aient pas conduit au résultat que j’avais espéré. Je n’ôse prédire les conséquences de leur rejet, et des demandes qui ont été faites à sa Majesté. C’est aux autorités de la Grande-Bretagne à déterminer quelles mesures il convient d’adopter pour remédier aux difficultés auxquelles la province a été réduite. »
Avant la fin de la session, il y avait eu des menées qui ne doivent pas être passées entièrement sous silence. Après le vote sur les subsides, quelque particuliers intriguants ou exaltés[2] sinon des membres de la majorité de la chambre, se mirent dans la tête de faire imiter à la populace des faubourgs de Québec la conduite de celle des faubourgs de Paris, sous le
- ↑ Canada. L’indépendance de ce pays ne saurait être lointaine.
Le parti Papineau, aux prises avec la noblesse anglaise, finira par
la culbuter, et asseoir les bases d’un gouvernement libéral.
— L’Abeille de la Nouvelle-Orléans.
« Les nouvelles politiques que nous recevons de ce pays donnent à entendre qu’une grande crise politique ne saurait manquer d’avoir lieu bientôt. Partout les esprits sont dans la plus grande agitation ?
Le même, date postérieure ? - ↑ Entre lesquels figurèrent en première ligne MM. C. Hunter, A. E. Hart et F. X. Drolet.