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l’élection de mai 1832, les troupes avaient gêné, terrifié les électeurs, dans l’exercice de leurs droits : que pouvait-il signifier en 1835, après l’élection du quartier-ouest de Montréal ? on nous dispensera de l’exprimer.

Le même jour, M. Huot ayant proposé une « adresse à son Excellence, demandant £18,000, à compte des dépenses contingentes de la chambre », M. Gugy proposa, en amendement, que la chambre se formât en comité, afin de considérer s’il ne serait pas expédient de payer par bill le déficit annoncé par son Excellence, l’année dernière… Cet amendement fût négativé, à la majorité de 51 voix, et l’adresse fût agréée et présentée au gouverneur.

En répondant, le 6 mars, le gouverneur rappela à l’assemblée son message du 18 janvier 1833, et dit que s’il avançait présentement £18,000, il deviendrait responsable de près de £26,000. Il remarque dans le tableau des comptes contingens de la chambre des items qu’il croit ne pouvoir être strictement parlant, classés sous le titre de contingens, nommément, les allocations à l’hon. D. B. Viger, et le salaire du bibliothécaire nommé par la chambre[1].

Quant à l’allocation de M. Viger, le gouverneur rappelle à l’assemblée la protestation du conseil législatif, et lui dit qu’il y a en outre une lettre de M. Hay, en date du 14 mai, 1833, par laquelle M. Viger est informé que le « secrétaire colonial regarderait

  1. « La chambre d’assemblée a agréé une adresse au gouverneur, demandant la petite somme de £18,000 pour ses dépenses contingentes. Cela n’inclut pas environ £4,000 (année commune), pour la paie de ses membres, ni £1,000 pour l’hon. M. l’orateur Papineau, et probablement quelques autres et cetera. Selon nous, non-seulement les avances demandées doivent être refusées, mais à l’avenir, toutes les dépenses contingentes des deux chambres doivent être octroyées par des lois et sujettes à un examen le plus strict. » — Gazette de Québec.